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June's :)
4 août 2012

Disasterology.

                                                                         photo 1     

Nerval écrivait « Ecrire c’est se souvenir ». Se souvenir de quoi ? Se souvenir c’est obligatoirement se pousser à des réflexions. Se forcer, fouiller sa mémoire, son esprit. Au final on se souvient donc on se questionne. Est-ce que tout ce bonheur est éphémère ? Vivra-t-on les mêmes moments plus tard ? Pas forcément dû aux mêmes choses mais au même « taux ». Et maintenant quoi ?

 

C’est affreux d’être entourée d’air et pourtant avoir l’impression d’étouffer. J’ai une fois comparé ma vie à un acte sexuel. Des périodes d’abstinence puis l’orgasme, si tu l’atteins.

Parfois on pense que quelque chose nous rendra instantanément heureux, or non. Il y a toujours une déception. Ca ne fonctionne pas. Orgasme et bonheur avorté. Vivre un avortement permanent.

 

Ces temps-ci j’ai une certaine fascination pour les drogues. Non pas que j’en use. J’essaie de comprendre pourquoi, à vrai dire. Pourquoi devient-on accro à quelque chose que l’on parfaitement nocif pour notre organisme. Dans le roman que je lis actuellement, il explique que c’est quand on a tout, finalement, qu’on touche à la drogue ; on cherche quelque chose pour se détruire. Les Hommes se plaignent de ne pas être heureux, et, dès qu’ils trouvent l’équilibre précaire entre leur mélancolie passée et leur douce hystérie, ils découvrent quelque chose qui détruit tout. Et qui les fait tomber en Enfer.

 

Finalement j’ai perdu foi en l’Homme. Les jeunes, les vieux, les sages, les voyous. Tous me déçoivent. On me déçoit. Et sans arrêt je me pose des questions qui se heurtent à des murs de silence.

 

Quel serait le bruit si tous les os du squelette se brisaient d’un coup ? Qui à crée les océans et les terres brûlées ? Peut-on véritablement mourir de chagrin ?

 

Est-ce que l’homme est voué à la déchéance ?

 

Je voudrais rencontrer le héros de Mes illusions donnent sur la cour. J’ai toujours rêvé de personnes qui n’existaient pas, posséder ce qu’on ne peut pas posséder.

Il parait que, quand on fixe une étoile très longtemps, tout fini par disparaitre autour. J’ai fait le test, à la plage. Non pas sur des étoiles mais sur des nuages. Les nuages sont tout aussi beau, quoi qu’un peut plus saugrenus. Cependant je n’ai pas pu me concentrer sur un seul nuage.

 

Finalement je crois que je rejoindrai un point de vue. Une sensation que peu de gens peuvent ressentir. Une douleur que l’on qualifierait finalement de permanente. Comme un coup de poing dans le ventre quotidien. On traine une douleur, logée bien au creux de son estomac. Et même si on semble heureux on a toujours mal. On a mal du passé, mal du présent, mal du futur. On a mal de tout. Je pense particulièrement à un garçon en disant ça, Nicolas. Nicolas, j’le connais pas tant que ça, mais c’est perceptible quand on lui parle qu’il souffre tout autant. Nicolas a perdu comme moi, foi en ce qu’on appellerait couramment le bonheur ; Quoi que j’ai plutôt perdu foi en l’Homme.

 

On associe ce genre de tristesse à un coup de blues adolescent, le pré-pubère type mal dans sa peau, en rage contre le monde et la terre entière mais qui n’a véritablement pas de soucis majeurs. Moi non plus, me direz vous, je n’ai pas de problèmes majeurs. Je suis qu’une petite conne derrière son écran qui écrit son malaise face au nuage et à la lourde pesanteur du monde. Je n’ai qu’à la fermer, hein. Idiote qui crache sa fumée de clope cachée derrière sa mèche de cheveux blondie par le soleil.

 

Idiote bien seule qui se sait entourée.

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Commentaires
B
j'aurais plusieurs choses à dire vis-à-vis de cette réflexion.<br /> <br /> Déjà, j'ai été un gros consommateurs de drogues, et je reste pas mal accroché à ce qui se fume et ce qui se boit. L'addiction toxicomaniaque, selon mon analyse personnelle et au jour de l'entourage que j'ai, ainsi que d'autres références littéraires, m'apparaît effectivement, et logiquement, une fuite dans l'auto-destruction, un "suicide doux et facile", en quelque sorte... mais je réfute que cela se produise parce que l'on a déjà tout, au contraire, c'est plutôt justement qu'il nous manque l'essentiel, ou qu'on l'a perdu, le goût de la vie, la foi en l'Humanité (je dirais plus ça que la foi en l'Homme. L'Homme ne me parle toujours pas.)<br /> <br /> <br /> <br /> Aussi, c'est plutôt génial que tu écrives, ne serait-ce que devant ton écran d'ordi. C'est quand même la moins nocive des alternatives à la souffrance, au mal-être.<br /> <br /> Pour ma part, peut-être aurais-je aimé me contenter d'écrire... mais je ne saurais plus l'affirmer maintenant.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, ce qui n'a plus vraiment de rapport, d'ailleurs, en ce qui concerne les étoiles, il y a beaucoup de légendes... et les nuages sont toujours magnifiques, mystiques, et jamais les même! et c'est se qui fait la différence, selon moi, avec les étoiles : les nuages se déplacent et se métamorphosent sous nos yeux, tandis que les étoiles, dans la simplicité de leur éclat scintillant, minuscule dans le noir intersidéral, on les imagine, alors qu'elles nous apparaissent toutes semblables, et pourtant, l'univers serait en expansion, et les étoiles bougent, et les étoiles vivent, et les étoiles meurent... on les imagine... et tout cela nous reste imperceptible !<br /> <br /> <br /> <br /> francois, un blogger qui aime ton blog.
June's :)
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